Le moustique tigre a parcouru du chemin depuis 2004, date de son arrivée en France. S’il n’était encore implanté que dans 20 départements il y a 5 ans, essentiellement dans le grand Sud, le moustique tigre en occupe déjà 51 en ce début d’été 2019.
Explications et conseils : La progression du moustique tigre est très impressionnante, les cartes le prouvent, mais permettent aussi de relativiser. Dès que sa présence est confirmée dans une commune ou, pour les grandes métropoles, dans un arrondissement, tout le département passe en rouge, même s’il en est indemne à 95 %, voire plus. Cependant, tant que tous les alentours d’habitats ne seront pas asséchés l’été, il est certain qu’il poursuivra sa conquête du territoire.
Que Choisir a donc testé toute une panoplie de produits et de parades pour s’en protéger. Entre les répulsifs classiques en spray, les bracelets répulsifs, les dispositifs et les applis à ultrasons, les répulsifs d’ambiance, les insecticides et depuis peu, les pièges à moustiques, l’offre est vaste. Mais nos résultats de test le démontrent, tous ces produits ne se valent pas. Gare aux fausses solutions qui donnent l’illusion d’être protégé sans pour autant préserver des piqûres.
Même à supposer qu’on parvienne à s’en protéger grâce aux produits efficaces, il est important de freiner l’expansion du moustique tigre. C’est lui, en effet, qui est responsable des épidémies de dengue et de chikungunya dans les zones tropicales. Le risque a beau être limité et sous contrôle dans l’Hexagone, moins il y en a, mieux c’est.
Dès qu’on pense avoir affaire à lui dans une zone qui n’est pas encore colonisée, il est important de le photographier pour signaler sa présence en envoyant la photo au portail officiel de signalement. Si c’est bien lui, hors secteur où il est déjà bien implanté, l’Entente interdépartementale de démoustication (EID) procédera à la démoustication.
Petit rappel : Il faut relativiser le risque. Dans l’Hexagone, le moustique tigre n’est pas porteur de la dengue, ni du chikungunya, ni du virus Zika. Il le devient seulement lorsqu’il pique au préalable un voyageur revenant des tropiques infecté par une de ces maladies.
En cas de symptômes grippaux (fièvre, maux de tête…) au retour d’un pays à risque, protégez-vous des piqûres pour éviter de contaminer un moustique tigre, car il propagerait la maladie et consultez au plus vite votre médecin. Dès qu’un médecin soupçonne un cas de dengue ou de chikungunya, il le signale à l’ARS, Agence régionale de santé et l’EID intervient vite pour démoustiquer tous les lieux que le patient a fréquenté depuis son retour de voyage.
C’est ce dispositif qui évite les épidémies. Au cour de l’été 2017, il a limité à 17 le nombre de cas autochtones de chikungunya dans le Var. Au même moment, plus de 400 personnes ont été contaminées en Italie dans la région de Rome. Pour que la situation reste sous contrôle, QUE CHOISIR recommande à chacun d’assainir son environnement, de se protéger efficacement et d’alerter si besoin.
Vous pouvez consulter nos comparatifs sur les répulsifs antimoustiques, bracelets répulsifs, pièges à moustiques, répulsifs ambiants et produits antitiques, sur les liens ci-dessous :
https://www.quechoisir.org/comparatif-repulsifs-ambiants-n68263/
https://www.quechoisir.org/comparatif-pieges-a-moustiques-n68275/
https://www.quechoisir.org/comparatif-bracelets-repulsifs-n68223/
https://www.quechoisir.org/comparatif-repulsif-n459/
https://www.quechoisir.org/comparatif-produits-antitiques-n56169/
Élisabeth Chesnais, http://quechoisir.org
et QUE CHOISIR du mois de juillet n°582, page 24, 25, 26, 27, 28 et 29.