Alimentation

Vous mangez des plats cuisinés? Donc vous mangez du minerai

Avant l’affaire SPANGHERO, filiale de la coopérative LUR BERRY, peu de consommateurs connaissaient le terme industriel de « minerai » que l’on croyait réservé au charbon, au fer, au cuivre…

Le minerai de viande est une masse agglomérée de viande de dix à vingt-cinq kilogrammes d’ensemble de muscles et de chutes de viande produites exclusivement lors de la découpe (les « affranchis ») y compris les tissus graisseux y attenant, provenant de viandes fraiches découpées et désossées, réfrigérées, congelées ou surgelées.

 

Ce minerai peut facilement voyager à travers l’Europe, il n’est souvent pas cher au départ et procure de bonnes marges aux multiples intermédiaires. Vu le peu de viande qu’il y a dans les plats cuisinés (lire le pourcentage dans la longue liste des ingrédients figurant sur l’emballage), cette « viande » reste tout de même chère au kilo pour le consommateur.

Il est à se demander pourquoi une coopérative créée par et pour des agriculteurs pratique de la sorte.

Ce minerai voyageur a sans doute une incidence sur la chute des cours subie par nos éleveurs français, mieux tracés souvent sous signe de qualité. Les consommateurs et les éleveurs français sont maintenant victimes du « système fric » de l’agro-industrie !

Après le scandale de la VACHE FOLLE, avant le retour des farines animales dans l’alimentation des poissons, l’autorisation européenne de l’acide lactique, il y a largement de quoi inquiéter le consommateur.

Les pouvoirs publics, la filière viande doivent prendre les mesures qui s’imposent :

• Redéfinir les principes de la coopération agricole qui bénéficie d’exonérations fiscales,

• Renforcer les contrôles, l’étiquetage,

• Rendre obligatoire la mention de l’origine (pays) des ingrédients sur tous les plats cuisinés…

Mais pour le consommateur, le mieux sera de se passer de cette nourriture mondialisée qui organise le gaspillage du pétrole et détruit notre agriculture nationale.

La meilleure réponse pour éviter cette mondialisation et cette spéculation, c’est de manger local et de saison et de faire un peu de cuisine pour éviter le MINERAI.

Il y a dans le Gers de plus en plus de fermes qui commercialisent de bons produits locaux et de saison (circuits courts), la garantie de traçabilité est mieux garantie à proximité, profitez-en !

Plus le circuit est court et moins la marge se perd :

GARDER la valeur ajoutée sur le territoire concourt au

développement économique durable de votre région…….

L’équipe UFC Que Choisir du Gers

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