Energie

Photovoltaïque, du nouveau

L’arrêté tarifaire du 9 mai 2017 fixe les conditions pour bénéficier des tarifs d’achat et de primes à l’investissement pour l’autoconsommation avec vente en surplus. Il a été enfin publié dans le Journal Officiel du 10 mai 2017 et est applicable à compter du 11 mai 2017..

Le nouvel arrêté tarifaire photovoltaïques met fin à l’intégration systématique des panneaux au bâti et va permettre de développer les panneaux placés en surimposition de toiture.

Cet arrêté signe la fin progressive de l’intégration systématique au bâti. Le tarif d’achat pour les installations en vente totale va devenir le même pour toutes les installations (en intégration, en surimposition ou même au sol), avec une prime dégressive jusqu’à septembre 2018 pour les installations en intégration systématique au bâti.

Après plus d’une décennie d’entêtement à promouvoir les panneaux photovoltaïques intégrés en toiture, qui causent tant de problèmes d’étanchéité et d’infiltrations d’eau dégradant le bâti, les pouvoirs publics ont enfin revu leur stratégie. Le dernier arrêté tarifaire a relevé le tarif d’achat des kilowattheures produits par les panneaux placés en surimposition de toiture, ce qui est une solution beaucoup plus sûre pour maintenir le bâti hors d’eau que les panneaux intégrés en toiture à la place des ardoises ou des tuiles. Jusque-là d’un montant ridicule de 5,6 centimes, le kilowattheure « surimposé » se vend désormais 18,7 centimes si on cède la totalité de sa production. Ce qui pourrait éventuellement justifier d’installer les 3 kilowatts crêtes (kWc) qui y donnent droit sur un toit bien orienté, mais à la seule condition d’éviter tous les pièges.
Il ne faut surtout pas surpayer les panneaux et encore moins investir en prenant un crédit associé, il fait automatiquement flamber la facture… on peut alors dire adieu à une quelconque rentabilité. Mais ce n’est pas gagné, on succombe très facilement au discours bien rodé d’un commercial convaincant.
L’autre piège à éviter, c’est celui de l’autoconsommation. Le tarif de vente du surplus a beau être passé à 10 centimes le kilowattheure au lieu de 5,6 centimes, l’autoconsommation individuelle reste un mirage : on ne rentabilise pas son installation.

QUE CHOISIR NATIONAL, article publié le 9 juin 2017

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