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Des tests pour le diagnostic du Covid 19 enfin validés

Les tests sérologiques : pour qui ? 

Le test de référence pour le diagnostic du Covid-19 est le test virologique (ou RT-PCR).
Mais il se trompe dans 30 % des cas et ne peut être pratiqué que dans les 7 jours suivant le début des symptômes.
Aussi les tests sérologiques, qui se pratiquent idéalement à partir du 14e jour suivant le début des symptômes, peuvent donc être utiles en complément. Les catégories de personnes pour qui les tests sérologiques sont indiqués ont été définies par la Haute Autorité de santé. Dans les cas suivants et sur prescription médicale, les tests sérologiques pourront être remboursés :

  • Les patients qui ont des symptômes très évocateurs de Covid-19 (toux, fièvre, difficultés respiratoires, etc.) ou une atteinte des poumons vue au scanner mais dont le test RT-PCR est négatif. En ces cas, les tests sérologiques permettent de faire le diagnostic « initial ».
  • Les patients qui ont des symptômes très évocateurs de Covid-19 (toux, fièvre, difficultés respiratoires, atteinte des poumons, etc.) mais qui n’ont pas passé de test RT-PCR à temps. En ces cas, les tests sérologiques permettent de faire un diagnostic de « rattrapage ».
  • Les patients qui ont eu des symptômes très évocateurs (depuis mars 2020) et ont eu un diagnostic clinique de Covid-19 (un médecin le leur a dit) mais qui n’ont pas passé de test virologique. En ces cas, les tests sérologiques permettent de faire un diagnostic « à distance ».
  • Les professionnels soignants et les personnels d’hébergements collectifs (Ehpad, foyers d’accueil, prisons…) qui ont été en contact avec des cas avérés de Covid-19 et même s’ils n’ont pas de symptômes. Là encore, le premier test à faire est le test virologique (RT-PCR) mais en cas de résultat négatif, un test sérologique peut être réalisé. En ces cas, les tests sérologiques servent un objectif de santé publique.

Enfin, les tests sérologiques sont utiles dans le cadre d’études épidémiologiques, comme celles de « seroprévalence ». Elles permettent d’estimer la part de la population qui a eu le Covid-19, notamment la part de personnes infectées mais asymptomatiques, et d’en comprendre la circulation. Dans ces cas, les tests sérologiques sont réalisés de façon systématique sur des échantillons de population ou dans des groupes donnés.

Des tests enfin validés :

À partir d’un prélèvement sanguin, ce genre de test détecte la présence dans le sang d’anticorps, qui sont des protéines produites pour se défendre contre le coronavirus SARS-Cov-2. Certains de ces anticorps, les IgG, restent dans le sang au moins 7 semaines, sans doute plus, après la guérison. Leur détection permet donc de dire si une personne a été infectée par le passé. À condition, pour commencer, d’être fiable.

Jusqu’ici rien n’était moins sûr. On savait plutôt que les tests proposés étaient de qualité très variable. Cette incertitude a pris fin avec la validation officielle d’une trentaine de tests par le Centre national de référence français dont la liste (susceptible d’évoluer) est consultable ici : https://covid-19.sante.gouv.fr/tests.

Ils répondent à des spécifications de qualité minimale :

  • une sensibilité d’au moins 90 % (sur 100 personnes infectées, 90 ont un test positif) ;
  • une spécificité d’au moins 98 % (sur 100 personnes non infectées, 98 ont un test négatif).

Types de Tests sérologiques ?

Pour ne rien simplifier, il existe quatre sortes de tests sérologiques, qui sous la même appellation n’offrent pas les mêmes garanties.

  • Les tests sérologiques validés, qui seront dans certains cas remboursés, se pratiquent en laboratoire de biologie médicale. Ils sont de deux types. Les premiers sont les tests Elisa qui sont des tests automatisés, nécessitant de grosses machines et qui font une mesure semi-quantitative des anticorps (ils ne donnent pas un chiffre précis mais estiment s’il y en a peu ou beaucoup). Les seconds sont des tests de détection rapide (TDR) qui nécessitent un moindre équipement mais qui donnent un résultat plus basique (présence ou non d’anticorps) et nécessitent généralement une lecture par un opérateur humain. À performance diagnostique équivalente, un test Elisa est préférable à un test TDR, indique la Haute Autorité de santé.
  • Hors des laboratoires de biologie médicale, d’autres tests peuvent être proposés par des professionnels de santé comme les pharmaciens ou un personnel formé dans le cadre associatif : ce sont les tests d’orientation diagnostic (TROD). Ils donnent un résultat rapidement, moins d’une heure, alors que les tests en laboratoire prennent plutôt de 1 à 3 jours. Mal évalués, pas validés, leur place est pour l’heure très limitée. Ils peuvent être intéressants dans des situations où les patients ont des difficultés d’accès à un laboratoire d’analyse et des symptômes très évocateurs. Mais en cas de résultat positif, il faut quand même se rendre en laboratoire pour confirmation par un test validé. Toujours hors du laboratoire, sont commercialisés des autotests, destinés à être pratiqués, lus et interprétés par les patients eux-mêmes. Ils fonctionnent comme des tests de grossesse. On ne connaît pas leur performance. La HAS recommande de ne pas y avoir recours pour le moment.

Pour plus d’information consulter http://quechoisir.org

 

 

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